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MONDE / RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE : LES POPULATIONS DOIVENT PRENDRE LES COMMANDES

Image/ Especes-Menacées

Le dernier rapport du Giec paru début octobre 2018 le confirme : il y a urgence. Le réchauffement des températures au-delà de 1,5 °C – scénario bas – ces prochaines années aura des conséquences irrémédiables pour toutes les espèces qui vivent sur Terre, humains compris.

Bien entendu, la transition vers un modèle économique viable d’un point de vue écologique est entre les mains des politiques. La grande majorité a déjà pris des engagements, notamment dans le cadre des accords de Paris sur le climat, signés lors de la Cop21 fin 2015. Pourtant, ils sont peu nombreux à les respecter : seuls 16 des 197 pays signataires tiennent pour l’instant leurs promesses en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Parmi eux, aucun pays européens (à l’exception de la Norvège), pourtant responsables d’une grande partie des émissions de gaz à effet de serre. La bonne nouvelle, c’est que les citoyens n’ont pas forcément à attendre que le changement vienne de leur gouvernement. Tout le monde peut, à son échelle, agir. Il existe de nombreux moyens pour cela, plus ou moins contraignants. Espèces menacées.fr a fait une sélection des bonnes pratiques à faire quotidiennement.

REDUCTION DE LA CONSOMMATION D’INTERNET

Quand on pense réchauffement climatique, empreinte carbone et pollution, on se concentre sur le parc automobile, le transport maritime et aérien ou encore l’agriculture industrielle. Beaucoup l’ignorent, mais le numérique émet autant de gaz à effet de serre que l’aviation civile. Une simple recherche sur Google équivaut à l’émission de 5 à 7 grammes de dioxyde de carbone (CO2) et l’envoi d’un mail à 10 grammes. Cela empire lorsque le poids de ce mail augmente, en raison d’une pièce jointe volumineuse par exemple. Surfer sur internet consomme également beaucoup d’énergie. Une heure correspond à la consommation de 4 000 tonnes de pétrole. En cause principalement, les forts besoins énergétiques des quelque 4 000 datas centers qui stockent toutes les données. Pour réduire cette pollution numérique – aussi appelée pollution digitale – il faut bien évidemment agir sur sa consommation internet en réduisant par exemple le temps passé sur les réseaux Vous pouvez aussi faire le tri régulièrement dans votre boîte mail, en supprimant les mails inutiles ou trop anciens, ainsi que les newsletters que vous avez déjà lues et les mails promotionnels. Pensez aussi à vider votre corbeille : Gmail par exemple ne le fait qu’une fois par mois, ce qui n’est pas assez.

CONSOMMONS RESPONSABLE ET ETHIQUE

Le contenu de notre assiette est responsable d’une importante partie du réchauffement climatique, sans parler de la disparition de la faune sauvage avec l’abattage de forêts aux quatre coins du monde au profit des cultures diverses. L’agriculture intensive est notamment l’un des secteurs qui émet le plus de gaz à effet de serre (CO2, méthane mais aussi protoxyde d’azote) : en 2014, l’agriculture représentait à elle seule 24 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. A cela, s’ajoute la pollution liée aux exportations et importations de denrées alimentaires entre tous les pays de globe. Pour limiter cela, il faut agir directement sur nos modes de consommation alimentaires. Commencez par ne consommer que des fruits et légumes de saison, si possible cultivés non loin de chez vous. Pensez également à réduire votre consommation de viande. D’après une étude parue dans la revue Nature, les pays développés devraient la réduire de 90 % d’ici 2050 pour préserver les impacts environnementaux sur la planète et nourrir les 10 milliards d’humains qui vivront sur Terre d’ici là.

Nos achats ont une incidence directe sur la planète. Comme évoqué précédemment, l’utilisation de produits à usage unique accroît les déchets et en conséquence la pollution. Même notre consommation alimentaire pèse sur le réchauffement climatique et cela ne s’arrête pas là. L’industrie textile est, elle aussi, très polluante. Elle l’est même plus que le trafic aérien et maritime réunis avec 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre rejetées tous les ans (google). De façon plus générale, acheter des biens fabriqués par des sociétés non respectueuses de l’environnement revient à leur accorder votre soutien. Or, 100 entreprises sont responsables à elles seules de 70 % des émissions de carbone dans le monde, selon l’ONG Carbon Disclosure Project. Parmi elles, on retrouve les géants du pétrole que sont ExxonMobil, Shell, BP ou encore Total.

EVITONS LES PRODUITS A USAGE UNIQUE

L’Union Européenne souhaite interdire le plastique à usage unique – cotons tiges, vaisselle jetable, pailles, etc. – d’ici 2021. Une première étape vers la fin de tout plastique saluée par de nombreux défenseurs de l’environnement. Il faut dire que le plastique à usage unique serait responsable de 80 % de la pollution plastique des océans. Les sacs en plastiques, très utilisés pendant vos courses, peuvent également être remplacés par des sacs en toile réutilisables. Pour leur hygiène intime, les femmes peuvent également s’orienter vers des produits comme la coupe menstruelle ou les serviettes lavables à la place des tampons jetables.

LE TRANSPORT EN COMMUN, C’EST BIEN AUSSI

« Plus facile à dire qu’à faire ? » seriez-vous tenté de répondre. Bien sûr, l’usage quotidien de transports en commun n’est pas à la portée de tous, notamment les personnes qui vivent en zones rurales et semi-rurales où il n’existe pas beaucoup d’alternatives à la voiture. Pour les trajets quotidiens et les longs voyages, pensez toutefois aux solutions de covoiturage. Une bonne solution pas seulement pour réduire la facture mais aussi les émissions de CO2. Et pour les déplacements sur de courtes distances, privilégiez le vélo ou la marche à pied.

UN SOUTIEN AUX ASSOCIATIONS ENVIRONNEMENTALES

Il existe de nombreux projets associatifs qui agissent directement pour la préservation de l’environnement, de la faune et de la flore. Centres de soins de la faune sauvage, programmes de réintroduction, lutte contre le braconnage ou la déforestation, nettoyage des plages et des océans… Les causes ne manquent pas. Mais pour être efficaces, ces associations ont besoin de soutien. Comment ? En donnant un peu de votre temps ou simplement en relayant ces projets autour de vous. C’est déjà un bon début.

SURVEILLER SA CONSOMMATION D’EAU ET D’ELECTRICITE

Cela peut paraître basique, mais c’est pourtant évident : sans nous en rendre compte, nous consommons plus d’électricité et d’eau que nous n’en avons réellement besoin. Nous avons des puits, mais il nous faut réduire la consommation car au moment où nous autres nous en avons, il y a d’autres qui n’en ont pas ! Or, réduire sa consommation d’eau est plutôt simple. Il suffit de récupérer l’eau de sa vaisselle dans une bassine par exemple et de la réutiliser pour les sanitaires par exemple (pour de wc moderne), de limiter son passage sous la douche au temps nécessaire pour se laver. Concernant l’électricité, là encore des progrès peuvent être rapidement faits. Par exemple, saviez-vous que vos appareils électriques continuent de consommer même en veille ? Cela représente même un grand pourcentage de notre consommation d’électricité totale. Pour l’éviter, il faut brancher ces appareils sur une multi-prise et penser à l’éteindre à chaque fin d’utilisation. Simple à faire.

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