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TOGO – LACS / ESPECES MENACEES : LE SITE ORNITHOLOGIQUE D’AGOKPAME EN DANGER

Au Togo, les espèces animales et végétales qui attirent les touristes semblent absente. Les quelques-unes qui restent sont en danger. Sur le plan mondial, selon un rapport de l’ONG Birdlife International publié sur le site 30millionsdamis.fr, une espèce d’oiseau sur huit serait menacée d’extinction.

La préfecture des Lacs, sur la plupart des trente et cinq (35) que compte le Togo, regorge de plusieurs atouts touristiques à savoir, les mangroves, le site des exclaves, le musée de Zébé (Ecomusee Guindoua), le site des oiseaux d'Agokpamé et le sanctuaire de la prise de la pierre des Guins etc.

 

LE SITE DES OISEAUX D’AGOKPAME ATTIRE LES TOURISTES

Avec le projet réserves de biosphère transfrontalière du mono entre le Bénin et le Togo, plusieurs sites ont retrouvé vie et d’autres promus au rang de site touristique. Cette bande de réserve entre le Bénin et le Togo a donc été reconnue patrimoine culturel de l’Unesco le 14 juin 2017, renfermant les sites du Togo et du Bénin.

Au Togo, à Agokpamé, se trouve un site ornithologique qui renferme plus de mille quatre cent (1.400) espèces d’oiseaux dont le ministère de l’environnement à fait cas lors des exercices d’enquêtes et d’enregistrement effectués il y a quelques années sur toute l’étendue du territoire national.

Vu le caractère national et international que revêt ce site touristique de milliers d’espèces d’oiseaux et végétale à savoir les mangroves, l’Ong Coopérative de Solidarité Paternê Group a choisi accompagner ces populations qui ont pris sur elles de protéger ces espèces animales et végétales. Ce qui s’est expliqué par le don de deux pirogues d’une valeur de deux (2) millions de francs Cfa en août 2017.

Une visite du site ornithologique d'Agokpamé

Ledit site aux oiseaux de la préfecture des Lacs a depuis ce temps attiré plusieurs partenaires dans le village d’Agokpamé pour des visites. Vers la fin de l’année 2017, deux visites ont eu lieu. Le 20 Octobre, une délégation de l’USAID s’est rendue à Agokpamé pour prendre contact avec les réalités de la présence des mangroves et du site ornithologique. L’objectif principal de la mission est de savoir ce qui se fait en matière de la conservation des ressources naturelles, l’appropriation des communautés et les activités de diminution de la pression anthropique sur les ressources. Dans cette délégation de l’USAID, figurent les universitaires de Lomé, les responsables du ministère de l’environnement du Togo et de nombreux participants dont l’ONG AHD.

Plusieurs touristes et particuliers se sont rendus sur le site pour vivre la réalité. La fraîcheur, le vent frais pur des mangroves le long du chenal (Zébé) jusqu’à Agbanakin en passant par Agokpamé, c’est la belle vie, de l’écotourisme.

Le mercredi 22 novembre 2017, le site Ornithologique d’Agokpamé (site aux oiseaux) a été visité par le groupe de travail SNRD-Afrique (Sector Network Rural Development Africa) et la REDD+ (Réduction des Emissions dues à la Déforestation et à la Dégradation des forêts). L’objectif est de travailler sur les ODD 13, 15 et 17. De nos jours le site semble être abandonné, car les oiseaux n’y sont plus.

 

PLUS DE VISITES DEPUIS DEJA 3 ANS !

Si aujourd’hui, les visites sont devenues rares, c’est pour une simple raison. La fuite des oiseaux. Depuis déjà deux ans, les braconnages sont devenus de plus en plus virulent sur le site d’Agokpamé.

Se basant sur ce rapport « La disparition des oiseaux va entre 100 et 10 000 fois plus vite que la normale ! » : le rapport de l’ONG Birdlife International est accablant. Et si les raisons de ce déclin vertigineux sont diverses, elles sont toutes liées aux activités de l’Homme.

Hippo du site d'Afito tué le 8 mars 2018

Le braconnage, comme à l’instar des attaques orchestrées sur le site des hippopotames d’Afito dans la nuit du 08 mars 2018, tuant un hippopotame, sont devenus fréquent.

Selon nos informations, les oiseaux du site d’Agokpamé sont devenus des proies pour des ennemis de la faune et de la flore. « Ils avaient été chassés » nous a-t-on confié. « Mais aux dernières nouvelles, ils font leur retour graduel » a ajouté notre source.

La nouvelle équipe du ministre Kossi LAMADOKOU est donc invitée à multiplier leurs efforts dans l’accompagnement des ONG pour la bonne gouvernance locale. Cet accompagnement va consister sans doute à fournir des outils nécessaires aux associations villageoises qui s’y mettent déjà pour protéger ces ressources contre les agresseurs, les braconniers et les ennemis de la faune et de la flore.

Avec l’inquiétude que révèle le rapport de Birdlife International, l’action de l’homme sur la nature et surtout contre les espèces de la faune et de la flore sont à la base de l’arrêt des visites sur le site d’Agokpamé. Plus d’oiseaux, plus de visite. Alors, jusqu’à quand la vie va reprendre sur ce site de renom pour le Togo ?

LA QUESTION RESTE POSEE !

La peur que révèle cette sortie de l’ONG est grave, car des espèces d’oiseaux plus familières sont touchées. L'ONG estime qu'environ 40% des espèces d'oiseaux ont vu leur population diminuer. Sur un total de 10.966 espèces d'oiseaux recensées dans le monde, 222 espèces sont classées « en danger critique », 461 sont « en danger » et 786 sont « vulnérables ».    

« Malheureusement, cette situation va empirer », explique Tris Allinson, la directrice du rapport. « Faible consolation, quelques espèces parviennent néanmoins à se remettre difficilement » ajoute le rapport.

La lutte continue !

Hervé A.

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