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RESERVE DE BIOSPHERE/NOUVELLE LISTE : 24 NOUVEAUX SITES INTEGRE LE RESEAU DE RESERVES DE BIOSPHERE

Réuni du 23 au 28 juillet 2018 à Palembag, en Indonésie, le Conseil international de coordination du programme de l’Unesco a décidé d’ajouter 24 nouveaux sites à son réseau mondial de réserves de biosphère. Au total, il en existe désormais 686 dans le monde au lieu de 662, réparties dans 122 pays différents.

Qu’est-ce qu’une réserve de biosphère ?

Comme on peut l’imaginer, ces sites présentent tous la particularité d’être le lieu d’une biodiversité remarquable. Dès lors, l’un des principaux enjeux consiste à faire en sorte que les activités anthropiques ne nuisent pas à cette nature et s’imbriquent de façon positive dans ce décor. C’est là le principal rôle des réserves de biosphère. « Ce sont des laboratoires d’interaction harmonieuse entre l’Homme et la nature, permettant de faire progresser les connaissances scientifiques et des peuples autochtones, faciliter le partage du savoir, promouvoir l’interface science-société, et favoriser les voies par lesquelles la science peut apporter des solutions concrètes dans le quotidien des populations locales », explique dans un communiqué la directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay.

Nouvelles réserves de biosphère en Asie

Avec neuf nouvelles réserves de biosphère reconnues par l’Unesco, l’Asie est le continent le plus représenté de l’année 2018. Trois sites se trouvent en Indonésie : Berbak-Sembilang, une réserve englobant les parcs nationaux de Berbak et de Sembilang ainsi que deux réserves de faune, Rinjani-Lombok, qui regroupe toute l’île de Lombok et Betung Kerihun Danau Sentarum Kapuas Hulu – située à Bornéo, cette réserve réunit les parcs nationaux de Betung Kerihun et de Danau Sentarum. Deux autres nouvelles réserves se trouvent quant à elles au Kazakhstan. Il s’agit de la réserve de Charyn – qui englobe la rivière du même nom, des déserts et des steppes typiques de l’Asie centrale – et de Zhongar – une zone montagneuse située sur la pente nord du massif de Zhetysu Alataun.

Toujours en Asie, l’Unesco a ajouté le mont Huangshan, en Chine, à son réseau de réserves de biosphère. Déjà inscrite sur la liste du patrimoine mondial depuis 1990, cette zone forestière est restée quasi intacte depuis la dernière époque glaciaire. Deux autres sites se trouvent en Corée : le mont Kumgang en Corée du Nord (sud-est du pays) et la réserve de biosphère de Suncheon en Corée du Sud (sur la pointe méridionale). Dernière réserve de biosphère d’Asie à rejoindre le réseau de l’Unesco en 2018 : Khangchendzonga, en Inde. Cette réserve de l’Etat du Sikkim se trouve à la frontière avec le Népal et le Tibet. Elle abrite l’un des écosystèmes les plus hauts du monde avec des altitudes variant entre 1 220 m pour le point le plus bas et 8 856 m pour le plus haut. Les forêts qui la recouvrent se caractérisent par un taux d’endémisme remarquable.

Nouvelles réserves de biosphère en Europe

Parmi les nouvelles réserves de biosphère reconnues par l’Unesco en 2018, sept se situent en Europe. L’Italie est le pays le plus représenté avec deux sites qui rejoignent cette liste : le Mont Peglia et le val Camonica-alto Sebino, deux régions plutôt montagneuses. La première, au centre du pays, est recouverte d’une vaste zone forestière dans laquelle vivent une faune et une flore exceptionnelles. La deuxième, à l’est de la Lombardie, se compose d’une succession de vallées alpines et préalpines où trône le lac Iseo, l’un des plus grands du pays. Autre région montagneuse européenne à rejoindre le réseau de réserves de biosphère de l’Unesco : Ponga, en Espagne. Il s’agit d’une zone reculée, au paysage très escarpé où l’altitude démarre à 213 m au-dessus du niveau de la mer et va jusqu’à 2 142 m. Les montagnes de l’Oural, en Russie, intègrent elles aussi cette liste. La réserve de biosphère se situe dans la partie sud de l’Oural et se compose de forêts mixtes de conifères et d’arbres à larges feuilles ainsi que de forêts d’épinettes et de sapins de taïga montagneuse. Côté réserves humides d’Europe, l’Unesco vient d’intégrer le Prout inférieur, une zone où coule la rivière Prout et où s’étendent plusieurs lacs de Moldavie. La rivière Mura, en Slovénie, fait également partie des élues. Située à l’est, cette réserve de biosphère est la plus grande zone préservée de plaines d’inondation du pays. Dernière nouvelle réserve de biosphère identifiée par l’Unesco en Europe : Maasheggen, aux Pays-Bas, un paysage fluvial agricole de la vallée de la Meuse comprenant des terres agricoles s’imbriquant parfaitement dans la nature environnante (forêts, dunes, lacs, prairies humides et lits de roseaux).

Nouvelles réserves de biosphère en Afrique et Moyen-Orient

Comme pour l’Europe, la zone Afrique-Moyen-Orient abrite sept réserves de biosphère nouvellement reconnues par l’Unesco. En Afrique, on retrouve ainsi Marico (Afrique du Sud) et ses zones humides alternant avec la savane et des aires de pâturage, Arly (Burkina Faso) et ses marécages, forêts de galerie, forêts claires et savanes d’arbustes et d’arbres où vivent des espèces menacées comme l’éléphant d’Afrique, le lion et plusieurs espèces de vautours, Gombe Masito Ugalla (Tanzanie), un site capital pour la préservation du chimpanzé et qui englobe le parc national de Gombe et une partie du lac Tanganyika, Quirimbas (Mozambique), un archipel composé de onze îles où la faune et la flore sont aussi exceptionnelles sur terre que dans l’océan Indien qui borde les côtes, et enfin Tsmimanampesotse-Nosy Ve Androka (Madagascar).

Deux réserves de biosphère se trouvent quant à elles au Moyen-Orient. La première, Wadi Wurayah, est aux Emirats Arabes Unis et plus précisément dans l’Emirat de Fujairah. Le site est l’un des derniers des environs à avoir conservé une agriculture traditionnelle. On y trouve par ailleurs une faune et une flore endémiques de la péninsule arabique. La deuxième, Kopet-Dag, se situe en Iran. Elle s’étend sur une partie de la chaîne montagneuse éponyme, à la frontière avec le Turkménistan.

Nouvelles réserves de biosphère en Amérique du Sud

En 2018, une seule réserve de biosphère du continent américain intègre le réseau mondial de l’Unesco et il s’agit de Chocó Andino de Pichincha, en Equateur. La zone fait partie des hotspots ou points chauds du monde en matière de biodiversité : y vivent 270 espèces de mammifères dont l’ours à lunettes, le pacarana et le singe hurleur à manteau équatorien, mais aussi plusieurs oiseaux endémiques comme le toucan du Chocó.

Les réserves de biosphère doivent servir de modèle en promouvant des solutions concrètes de réconciliation entre l’Homme et la nature. Ce sont les Etats qui demandent à ce que tel ou tel site soit reconnu comme réserve de biosphère par l’Unesco, qui statue une fois par an. Lorsqu’ils le souhaitent, les gouvernements peuvent les retirer de ce réseau. En 2018, l’Australie a ainsi enlevé cinq de ses sites : les réserves de biosphère du promontoire de Wilson, de Hattah Kulkyne et Murray Kulkyne, de Yathong, de Barkindji et de Prince Regent. Les Etats-Unis et les Pays-Bas ont également retiré chacun un site : la forêt expérimentale de San Dimas et la réserve de biosphère de la mer des Wadden.

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