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TOGO : PROMOTION DES ZONES D’AMENAGEMENTS DE PRODUCTION BOVINE

AGRICULTURE ET LUTTE CONTRE LA TRANSHUMANCE : LE GOUVERNEMENT A TROUVE LA SOLUTION

DR-M (MAEDR) HOUNKANLI Kossi Djifa

Le gouvernement togolais fait la promotion de l’agriculture par la mise en place des zones d’aménagement agropastorale. Pour donc protéger ces zones et permettre un bon développement et lutter contre les effets négatifs de la transhumance, des Zones d’Aménagement de Production Bovine (ZAPB) sont en cours dans toutes les régions du pays. Il s’agit de deux (2) sites par région ; ainsi dix (10) sites ont été identifié comme sites pilote à l’instar de Zio, Lacs, Haho, Ogou, Anié, Blitta, Tchamba, Bassar, Kozah et Oti.

Dans la région maritime, les préfectures de Zio et des Lacs sont identifiées plus précisément le canton de Gblainvié et celui d’Aklakou. Notre équipe s’est approchée du directeur de la région maritime de l’agriculture, de l’élevage et du développement rurale Kossi Djifa HOUNKANLI pour connaitre plus sur ce projet.

E-Plus : Que savoir des zones d’aménagement agropastorale dont le gouvernement fait la promotion à travers votre ministère ?

HOUNKANLI Kossi Djifa : Il faut que c’est simplement une zone où il y a à la fois la production végétale, les cultures vivrières, de rentes et à la fois l’élevage que nous appelons communément la production animale de manière harmonisée pour que les deux productions puissent profiter l’une à l’autre. L’élevage va profiter des sous-produits du végétale et de l’autre côté, la production végétale va aussi profiter des sous-produits de l’élevage en sorte que ça protège l’environnement.

Aujourd’hui, il s’agit des Zones d’Aménagement de Production Bovine (ZAPB). En quoi cela consiste ?

Les zones d’aménagement de production bovine, c’est un projet qui est né suite à des constats. Nous avons des pressions foncières et des conflits qui deviennent récurrents entre agriculteurs et éleveurs. Du coup, conscient de ces phénomènes, les plus hautes autorités qui prônent toujours la paix, ont émis ce souhait de développement des modèles pour réduire ces conflits-là. En quoi ça consiste, c’est un aménagement tout comme les autres mais spécialement pour la production bovine. Et là, il y aura une grande zone aménagée pour la production fourragère, également pour y faire des retenues d’eau et tout un arsenal d’infrastructures nécessaire pour la production bovine. Ça va permettre de converger les troupeaux vers cette zone aménagée et ça réduit au même moment les problèmes de dévastation au niveau de nos agriculteurs et ça profite aux éleveurs en terme de modèle, économiquement, ça limite les déplacements et ils gagnent en poids des animaux et tout ce dont ils ont besoin, ça se trouve sur le site.

Est-ce à dire que les problèmes que pose la transhumance vont trouver solution ?

Effectivement, c’est dans la ligne de la gestion apaisée de la transhumance que ce projet est conçu et comme j’ai l’ai dit, c’est une forte volonté politique des autorités du pays en faveur de la transformation de l’élevage ; ça permet de structurer et de rendre attrayant économiquement l’activité de l’élevage d’un côté et de l’autre côté ça réduit la dévastation. Quand on parle de transhumance, nous avons la transhumance transfrontalière, ceux qui viennent du Niger et qui traversent le pays à travers des points d’entrées et autres là, eux ils passent et ils occasionnent des dégâts mais nous avons également des troupeaux sédentaires qui sont là, qui eux aussi occasionnent considérablement des dégâts ; du coup, c’est pour gérer tout ceci que le projet est conçu donc ça veut dire que les transhumants qui viendront, seront orienté vers ces zones aménagées là.

Ils sont dix (10) sites à être identifié. Éclairez nous sur les localités de la région maritime

Nous avons identifié deux sites dans la région maritime dont la préfecture de Zio et celle des Lacs sur la base de la recrudescence des dégâts, conflits et autres. Dans le Zio, il s’agit du canton de Gblainvié et dans les Lacs, nous avons trouvé le Canton d’Aklakou. C’est dans ces lieux où nous avons trouvé la disponibilité, parce que il nous faut au moins 500 ha pour pouvoir gérer ces troupeaux de bœuf. Sur les 500 ha, il y aura 300 ha qui seront aménagé pour la production fourragère uniquement pour que en toutes saisons de l’année, ils puissent avoir de la disponibilité à pâturer pour les animaux, il y aura des retenues d’eau, tout autour sera développement des mini-laiterie donc c’est toute série des infrastructures économique qui seront développé pour développer également les milieux.

Qui seront les premiers acteurs bénéficiaires de ce grand projet ?

Les premiers acteurs bénéficiaires, je peux dire les deux, c’est-à-dire les éleveurs de bovins qui auront un modèle économiquement rentable pour eux pour leurs activités et également les agriculteurs qui verront qu’il n’aura plus de dévastation sur leur culture et tout ceci va donner un certain engouement aux deux parties pour prospérer dans leurs activités.

E-Plus : Merci monsieur le directeur régional pour votre disponibilité

HOUNKANLI Kossi Djifa : C’est moi qui vous remercie pour l’intérêt porté au sujet et merci pour le travail que vous faites par rapport au milieu rural pour le développement.

Interview réalisée par Hervé K. ADJAHO / E-Plus

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